La journée se termine, elle a été chargée
Beaucoup d'occupations, pas des masses de liberté.
Pas beaucoup de temps pour souffler
Mais pas non plus pour penser.
Je viens à peine de me poser
Que déjà, je sens ta présence
Sans bruit, presque en silence
Tu t'es glissée ici, sans que je n'ai rien demandé.
Je suis pourtant seul car tu n'es pas visible.
Tu es comme le vent, presque indicible.
Tu n'es jamais très loin, telle une ombre,
Tu me poursuit partout jusqu'à ce que je tombe.
Je n'avais pas envie de t'inviter mais
Tu te fais proche, je ne peux t'ignorer.
Tu me pousse à te voir, à te regarder.
Même si je ne veux pas, tu va rester.
Tu va entré dans mon esprit,
Au détour d'un silence ou d'un bruit.
Tu va t'y installer et lentement t'immiscer
Dans cette partie sombre que je préfère ignorer.
Les souvenirs de cette journée
Tu va les défaire, les emmêler.
Tu va les mettre ensemble pour me dérouter
Pour finalement me faire peur, me faire douter.
Tel un lion en cage, je tourne en rond.
J'essaie de me calmer mais dans le fond,
Je sais très bien que j'ai perdu
Et que sans le savoir, je suis vaincu.
J'ai la boule au ventre, les dents serrées,
Tout mon esprit n'est que nervosité.
J'ai beau te fuir et te combattre,
La partie est jouée, tu va m'abattre.
Tu ira chercher loin ce qui fait mal
Pour me mettre hors de moi au final.
Me retourner loin de mes envies
Pour me broyer, me vider de toute vie.
Les larmes ne serviraient à rien,
Les idées noires tel du venin
Parcourent mon esprit et mes pensées
Emportant le plaisir pour le noyer.
Dans un torrent de peurs,
Tu va me faire plonger.
Dans une rivière de larmes,
Tu va finir par m'achever.
Je n'arrive pas à me défaire de toi
Tu reviens inlassablement dans ces moments là.
Ceux où je voudrai tant me reposer et me distraire,
Tu me détruit sans que je saches quoi faire.
T'éviter, t'ignorer, te répondre ?
Te faire face, te raisonner, te faire fondre ?
Tu ne connais pas la logique ni le sens
Tu frappe là où j'ai mal, mes émotions et mes sens.
Toi, tu es l'angoisse de l'être seul sur la route,
L'angoisse de celui qui fuit et qui doute
L'angoisse de la vie, de la mort
L'angoisse de la douleur et du sort.
La peur de l'oubli, de l'abandon,
La peur de la perte mais aussi du pardon,
La crainte du choix, celle de la décision,
De la culpabilité, l'angoisse de vivre sans raison.
J'ai tenté en vain de te faire face,
Mais je n'en ai plus la force, tu es tenace,
Je voudrai tant que tu m'oublies
Et qu'enfin, tu me laisse vivre ma vie.
Reste dans l'ombre, laisse mon passé,
Ne touche pas à ceux que j'aime ou que j'ai aimé,
Ne les abimes pas, même dans mes souvenirs.
Laisse les tranquilles pour finir.
Tu n'as pas de prise sur ce qui ne m'est pas encore arrivé,
Même si tu voudrai me voir craquer,
Tu m'as déjà tellement influencé,
Tel un pantin, manipulé.
Tu uses de mes faiblesses, de ma fragilité,
Tu prends ce qui est noir ou bien raté,
Tu ressasses les problèmes pour les ruminer,
Tu joue sur la douleur, la tristesse pour m'humilier.
Un jour, tu finira par m'avoir,
Par me gâcher tous mes espoirs,
Par me rendre las, fatigué de vivre,
Pour un irréparable triste mais libre.
J'ai presque tout perdu,
Pourquoi t'acharnes tu ?
A chaque fois je me relève,
Un peu plus fatigué et amer.
Tu es en moi, nous sommes lié.
Je suis la source, celui qui te nourrit.
Tu es la partie sombre, celle qui détruit.
Je veux vivre et ne plus céder.
Alors, Angoisse, oublies-moi,
Par pitié.
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