Il y a dans notre existence, une infinité de petites choses auxquelles nous ne prêtons guère attention, que nous semblons pas apprécier, tant elles s'intègrent dans le quotidien.
Ce sont pour nous des détails négligeables.
Alors avec acuité à quel point ils étaient précieux, ils faisaient partie de notre bonheur de vivre.
Nous sommes ainsi fait apparemment, que nous ne sachions bien souvent apprécier les choses qu'au moment où elles n'existent plus !
Ne faudrait-il pas, au contraire, que nous nous dépêchions d'en jouir, de ces menus plaisirs de la vie, avant peut-être qu'ils ne s'éloignent ?
Après tout, la vie nous est donnée pour le meilleur et pour le pire.
C'est la certitude d'en avoir apprécié le meilleur qui nous donnera sans doute la force de supporter le pire au moment où il se présentera.
Tant de choses sont douces dans l'existence, que nous oublions d'aimer.
Mais vient un jour où ils nous manquent, ces détails et nous ressentons comme il le faudrait.
Le sourire d'un être cher, la pression d'une main amicale, le bien-être d'une soirée paisible d'une lecture, les fleurs épanouies dans un vase, cet air de musique qui vous apaise, la présence des nôtres à côtés, ce dimanche plein de soleil, ou le bruit de de la pluie sur les vitres...
Tant d'instants de fugace douceur, dont le souvenir nous reviendra et nous fera prendre conscience trop tard peut-être de valeur.
Trop tard...
C'est là une expression que nous devons apprendre à rayer de notre existence, si nous voulons qu'elle soit à la mesure de notre espoir.
Ces joies envolées, il ne nous sera plus possible de les faire renaître, sinon dans notre souvenir.
Et il serait dommage que l'amertume se mêle à ce dernier : amertume de ne pas avoir apprécié, comme il l'eût fallu, le moment qui s'offre à nous.
Trop tard....
Il n'est jamais trop tard, pourvu que nous réalisions qu'il pourrait l'être un jour, si nous négligeons de vivre au présent, d'apprécier la douceur de l'instant qui passe vite.
Claude GERRY
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